Un bel article dans ” Ma Bastide ” de novembre 2021

Article paru dans "Ma Bastide" en novembre 2021

Présentée comme un véritable bienfait pour l’humanité, la spiruline n’arrive pas de nulle part. Elle est présente sur Terre depuis trois milliard et demi d’années et, en qualité de cyanobactérie, elle est à la base du vivant… Elle a su

séduire Evelyne et Pascal Possety qui, entre Saint-Agrève et Désaignes, ont implanté leur serre et désormais la

cultivent entre passion et transmission.

 

Elles sont là depuis trois milliards et demi d’années. Elles sont à l’origine de la vie. Elles, ce sont les cyanobactéries, et parmi elles,

la spiruline, que l’on nomme parfois à tort, microalgue. Les cyanobactéries étaient déjà là avant tout autre forme de vie et en inventant la photosynthèse, elles ont créé l’atmosphère et donc les conditions d’apparition de la vie sur la Terre. Ce sont donc nos très lointaines parentes et nous avons tous un ancêtre cyanobactérie dans nos gènes.

 

Un fortifiant naturel

Bon d’accord je le concède, cette petite présentation est un raccourci sans doute un peu trop rapide, mais il est certain que

L’antériorité indiscutable de la spiruline en fait un aliment non transformé contenant tout ce dont le corps a besoin, sauf la vitamine C et les omégas 3. Et qu’elle soit à l’état naturel ou cultivée, la spiruline offre les mêmes caractéristiques et qualités. “La spiruline est un fortifiant naturel qui contient presque tout ce dont nous avons besoin, un cocktail positif des origines de la vie sur la Terre et donc hyper bénéfique, car allant au cœur de nos cellules”, sourit Evelyne. à l’état naturel, on trouve la spiruline dans des anciens lacs volcaniques aux eaux saumâtres et riches en minéraux dans la ceinture intertropicale du globe.

 Dans l’un de ces lacs, au Tchad, un scientifique découvrit la spiruline il y a deux cents ans, grâce aux bienfaits qu’elle apportait à la population locale ne souffrant ni de famine, ni de malnutrition car les femmes la récoltaient quotidiennement.

Un siècle plus tard, sa culture artificielle va être développée, avant qu’un chercheur suisse n’en décode le génome et le dépose dans le domaine public afin qu’aucun laboratoire ne puisse s’en emparer pour s’assurer de copieux profits. L’humanité peut depuis jouir librement des bienfaits de cet aliment.

 

Libre accès

Evelyne et Pascal ont quitté une première fois la ville pour rejoindre les Cévennes et au final monter un élevage bio de poules pondeuses en Lozère. C’est pendant leur formation initiale qu’ils ont rencontré, près d’Alès, un des premiers producteurs de spiruline, Jean-Paul Jourdan. Ingénieur chimiste à l’époque, cet homme se passionna tant pour la cyanobactérie et ses bienfaits qu’il écrivit une méthode de culture à l’échelle paysanne faisant toujours référence de nos jours. “Ce livre est vraiment une bible pour nous, se plaît à déclarer Pascal. Toutes les réponses à nos questions y sont, il suffit de lire.” Comme le chercheur suisse, Jean-Paul Jourdan fit preuve d’une grande générosité en laissant ses écrits en libre accès…

Quelques années plus tard, deuxième départ pour la campagne et l’agriculture. C’était il y a six ans. Après un passage au lycée agricole de Hyères, le seul proposant une formation sur la spiruline, ils posent leurs valises à Saint-Jeure-d’Andaure, entre Saint-Agrève et Désaignes, sur une petite propriété à fleur de pente. “L’un des intérêts de cette culture est qu’elle peut se faire sur une petite surface agricole ne possédant pas une bonne terre, assure Evelyne. Nous ne possédons qu’une serre de 1 000 m2 abritant nos trois bassins pour une surface totale de 700 m2 et notre laboratoire. Peu d’énergie consommée, une faible quantité d’eau puisque la profondeur des bassins n’est que de dix centimètres et qu’ils tournent en circuit fermé : c’est une culture très économe au regard de la quantité de protéines produite.” La spiruline se présente donc comme une alternative d’avenir aux problèmes mondiaux d’alimentation.

 

Tout naturel

A 670 mètres d’altitude, la serre n’est pas chauffée et ne bénéficie d’aucune lumière artificielle ; tout est naturel ici. La spiruline

cultivée en avril et octobre se développe dans l’eau à partir de 20 C° et meurt à 42 C°, mais la température idéale est de 37 C° ; belle analogie avec la température interne du corps humain. Chaque matin, avant la récolte, Pascal mesure le PH de l’eau, sa température, sa concentration en minéraux et en spiruline. Il observe cette dernière au microscope pour détecter le moindre changement ou la présence d’une autre bactérie indésirable. Chaque bassin est en moyenne récolté par aspiration tous les

trois jours car la croissance de la spiruline est rapide. Cette opération se déroule très tôt le matin afin de ne pas souffrir de la chaleur dans la serre. L’eau chargée passe par le filtre d’une toile qui retient la spiruline avant de retourner au bassin. “Nous complétons l’eau des bassins uniquement pour lutter contre l’évaporation, appuie Pascal. Et nous apportons à la spiruline des minéraux et des oligo-éléments pour la nourrir. C’est aussi la très bonne qualité de l’eau de source locale qui nous a fait choisir

ce lieu.” La spiruline agglomérée se présente alors sous la consistance d’une pâte visqueuse qui est transférée dans le laboratoire.

Evelyne prend le relais. Elle met cette pâte à égoutter et de pâte visqueuse elle devient pâte à modeler. Un petit passage en machine et la voilà sous forme de fins spaghettis déposés sur des claies de séchage et ensuite mis à déshydrater dans le séchoir à 42 C° pendant huit à dix heures. La spiruline est enfin transformée en petites brindilles comme du vermicelle. “Nous fabriquons aussi des comprimés sans additifs et sans liant pour ceux qui l’utilise comme complément alimentaire, montre Evelyne. Ce qui différencie les spirulines paysannes des spirulines industrielles, qui sont 90 % de celles qu’on trouve sur le marché venant de Chine, d’Inde et de Hawaï, c’est la douceur de la méthode de récolte et de transformation, le séchage lent à basse température qui lui conserve toutes ses qualités. Nous produisons six à sept kilogrammes quotidiennement et ça nous suffit pour vivre et travailler à deux. Nous sommes dans l’idée de réduire nos besoins plutôt que de vouloir toujours plus et donc être obligés de produire plus.”

 

BA

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